Publié dans Editorial

Quid du dialogue 

Publié le jeudi, 05 octobre 2023

Qui dialogue avec qui ? Sur quelle base le dialogue devrait-il avoir lieu ? A quel sujet devrait-on s’en tenir ? Et vers quelle issue le dialogue espérait-on aboutir ?

Suite aux échauffourées de lundi entre Forces de l’ordre et le Collectif des candidats et leurs sympathisants, des appels au dialogue et l’apaisement se multiplient. Des cris apparemment lancés dans le désert !

En principe, un dialogue se justifie par l’existence de deux forces en présence. De  deux blocs contradictoires dont les positions se radicalisent au fur et à mesure où le contexte évolue vers le point de non- retour. Chaque camp croit dur comme fer le bien- fondé de sa démarche. Mais, un dialogue montre sa nécessité dans le sens où il y a un vrai problème à dénouer ensemble.

Le camp de l’Opposition renforcé par des sensibilités politiques, épousant certains points de vue véhiculés par les ténors dénonçant ce qu’ils appellent les dérives du pouvoir, maintient mordicus ses revendications entre autres la révision de la composition des membres de la CENI et de la HCC, d’une part. Et la disqualification du candidat n° 3, Rajoelina Andry Nirina, ex - Président la  République et le rejet de la décision de la HCC nommant les membres du Gouvernement à titre d’intérimaire au poste de Président de la République, d’autre part. Le Collectif des candidats se fait le porte- flambeau de cette position. Il représente, le Collectif, le contre poids. Les onze candidats soutenus par l’alliance de l’Opposition, Forces vives et parlementaires, fustigent ce qu’ils qualifient de  non- respect de la loi commis par le régime incarné, pour la circonstance, par la HCC et le Gouvernement collégial. L’objectif inavoué consiste à torpiller le crucial scrutin de novembre 2023.  

De son côté, le pouvoir en place ne veut rien savoir. Il se croit en position de force et surtout en position de légalité dans la mesure où le Gouvernement collégial, composé par le Premier ministre et les ministres qu’il dirige, agit selon la loi. Une loi décidée et validée par la gardienne de la Constitution à savoir la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de la République en la matière. L’arrêt ou la décision qu’elle prend ne souffre d’aucun recours. Le président de la HCC Rakotoarisoa Florent ou le Premier ministre Ntsay Christian ne voient nullement où en est le besoin d’instaurer le dialogue. D’après eux, il suffit de respecter à la lettre l’esprit de la Constitution et le tour est joué. Le pouvoir en place campe fermement à cette position. Que chacun sache se mettre à sa place !

De toute manière, le concept sur lequel le dialogue qui s’érige doit passer par le respect de la validation de certains critères. Tout le monde doit reconnaitre l’unicité de la Constitution. Il n’existe pas de mille angles de vue pour apprécier le texte fondamental. Il existe une Institution et une seule  chargée d’interpréter et de donner son avis sur la constitutionnalité d’un tel ou tel acte. Et tout le monde doit se plier ou se ranger avec. Autrement, aucun dialogue ne sera possible. Ce serait un dialogue de … sourd !

L’appel au dialogue restera vain si certaine « conditionnalité » pour qu’il réussisse n’est  prise en compte au préalable !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Céline s’en est allée !*
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